Le Mali fait maintenant face à de sévères sanctions économiques et politiques imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Le président de l’Union des ressortissants des États membres de l’organisation sous-régionale (UR-CEDEAO), trouve qu’elle harcèle le pays. Il souligne que le président Assimi Goïta n’a pas fermé la porte aux négociations. De plus, il n’a jamais mentionné dans le chronogramme déposé auprès de la CEDEAO qu’il souhaitait rester au pouvoir pendant 5 ans.
« Il a dit entre 6 mois et 5 ans. Il y a un écart. Dans cet intervalle, il peut avoir des négociations, et tout est possible. Pourquoi s’en prendre à un pays de cette manière alors que monsieur est là pour la sécurité de son pays » s’interroge El Hadji Issa Boubacar Alpha. Assimi Goïta ne peut pas laisser le Mali dans l’instabilité, assure M Alpha, persuadé que l’actuel président ne veut que l’intégrité et la stabilité de son pays. Pourquoi alors l’obliger à faire un nouveau calendrier s’interroge le président de l’UR-CEDEAO.
« Si nous poursuivons le Mali et les bases militaires qui s’y trouvent, quand partiront-ils ? »
Il n’a pas manqué de demander à la France d’établir également un calendrier de départ de la force Barkhane. “Quel est le nouveau calendrier de Barkhane, ils resteront définitivement dans le pays ? Si on s’en prend au Mali, et les bases militaires qui sont là-bas, quand vont-ils partir ? Ils n’ont qu’à nous dire quand ils vont partir ? Barkhane a comment Barkhane peut-il partir d’ici le 27 février ?… Ils n’ont qu’à dessiner eux-mêmes un horaire de départ si ce n’est vraiment pas une occupation » s’interroge M Alpha.
“Ce que je peux dire à la CEDEAO, c’est de prendre du recul”
En tout cas, Goïta ne partira pas en laissant Barkhane au Mali prévient le président de l’UR-CEDEAO. Pour lui, cela n’aurait pas de sens car cette force a manifestement échoué. Enfin, il invite l’organisation sous-régionale à comprendre que les peuples de la sous-région ouest africaine sont des peuples frères et que le linge sale doit être lavé en famille. “On n’a pas besoin d’aller après le Mali. Ce sont des jeunes militaires, il faut les aider, les encadrer, si vous voyez que ce qu’ils font n’est pas bien… Aujourd’hui, si vous avez vu venir le peuple malien pour soutenir cette junte, vraiment, ce que je peux dire à la CEDEAO, c’est de reculer », a déclaré M Alpha.